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La Culture |
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08.02.2007. PANORAMA DE LA CULTURE ENTRETIEN AVEC JOVAN CIRILOV Le livre intitulé LE MOT DE LA SEMAINE, de Jovan Cirilov, a été présenté ces jours-ci à Belgrade. C'était une occasion pour notre journaliste Slavka Sunajko de s'entretenir avec ce théâtrologue connu. Chaque semaine, depuis deux décennies déjà, Jovan Cirilov écrit dans l'hebdomadaire NIN des colonnes lues volontiers, consacrées au moment actuel d'abord en Yougoslavie, et actuellement en Serbie. Le titre de la colonne comporte toujours un seul mot, qui représente l'événement le plus intéressant dans la semaine passée, avec une brève étymologie. Est-il difficile de suivre toujours d'actualité et comment y parvient-on? »Bien sûr qu'en choisissant, j'ai des dilemmes. Je m'efforce toujours à choisir un mot étymologiquement plus intéressant, car je fournis toujours une explication succincte ou bien une anecdote liée à ce mot, et bien sûr, tout l'histoire doit correspondre au moment actuel. Du vivant de ma mère, je lui demandais parfois conseil, et beaucoup de fois elle m'a aidé à choisir le mot correspondant. En aucun cas je ne pourrais dire que le choix d'un mot représentait un problème pour moi, dit M. Cirilov. Jovan Cirilov est le sélecteur et le directeur artistique du BITEF, Festival international de théâtre de Belgrade, depuis quarante ans. Grâce à lui et à Mira Trailovic, qui comptaient parmi les fondateurs de ce festival, les troupes théâtrales, les comédiens, les metteurs en scène, les théâtrologues les plus connus venaient et viennent à Belgrade. En faisant une estimation du chemin parcouru par la manifestation, M. Cirilov souligne:« Je pense que nous avons réalisé l'idée de Mira et la mienne de présenter ici les nouvelles tendances théâtrales, que nous avons eu une physionomie suffisamment intéressante et que nous sommes connus dans le monde. BITEF a été inscrit dans toutes les encyclopédies mondiales connues. Si quatre festivals sont cités dans l'une d'elles, nous nous trouvons certainement parmi eux. Nous en sommes fiers, surtout si l'on tient compte du fait qu'en Europe et dans le monde il y a plusieurs milliers de festivals, même de ce profil. Il est donc important de savoir ce que l'on veut, il est nécessaire de sentir ce qui est nouveau à chaque époque et s'y adapter «, estime notre interlocuteur. Pour cette année, M. Cirilov annonce une qualité exceptionnelle du BITEF, qui sera inauguré par une pièce israélienne, tandis que la finale sera réservée aux Italiens et aux Allemands. L'année dernière, Anja Susa, jeune metteur en scène, a été nommée co-sélecteur du BITEF, ce qui est, selon M. Cirilov, un rafraîchissement qui fera du bien au festival. "Je crois en les nouvelles jeunes forces et Anja mène vraiment brillamment la scène du soir. Une sensibilité différente, féminine, est déjà présente. C'est cette capacité de sentir le nouveau et le courage d'inviter des troupes dont les pièces qui risquent de ne plaire à personne. Avec mon expérience, je tente de choisir des pièces qui plairont au moins à quelqu'un, tandis que la jeunesse a ce courage de permettre qu'elles ne plaisent absolument pas, mais qu'elles soient quand même de l'art «, souligne M. Cirilov. Jovan Cirilov est diplômé en philosophie à l'Université de Belgrade. Il est membre du Théâtre du drame yougoslave d'abord comme dramaturge, ensuite comme directeur artistique, et de 1985 à 1999 il en a été le directeur. Il a été dramaturge à l'Atelier 212 de 1967 à 1985. Depuis 1967, il occupe la fonction de directeur artistique et de sélecteur du BITEF. Il est président de la Commission nationale pour la coopération avec l'Unesco. Il a publié plusieurs romans, drames, oeuvres de théâtrologie, scénarii de films, radio-drames, dictionnaires et recueils de poésies. Il a été lauréat de plusieurs distinctions importantes, et la France l'a décoré de l'Ordre du chevalier de l'art et de le littérature. 06.02.2007. LA CHRONIQUE DE LA CULTURE A Amsterdam a été récément présenté « Un guide court à travers Belgrade ». L’artiste multimédial, Marina Abramovic, aura une exposition rétrospective de ses travaux en 2025 à New York. Le film « Piège » de Srdjan Golubovic sera montré au Festival de Berlin. Plus de détails dans la CHRONIQUE DE LA CULTURE signée Milena Gluvacevic. « Un guide court à travers Belgrade » a été récemment présenté à Amsterdam. Les artistes, choisis par le hôte, comme auteurs dont le travail correspond le plus aux courants européens, ont présenté la culture moderne de la capitale de la Serbie et le contexte dans lequel elle était créée. Quinze programmes de différents domaines de l’art a attiré un grand nombre de visiteurs. Outre cela, d’un accueil particulièrement chalereux du public ont joui la présentation du groupe de musique « Darkwood Dub » et la projection du film documentaire du metteur en scène serbe Boris Mitic « Pretty Diana » qui a été salué par des ovations de plusieurs minutes. Immédiatement après la visite de nos artistes à Amsterdam ont suivi les invitations à montrer le même programme au public à Paris et à Warsovie. L’artiste Marina Abramovic aura la grande rétrospective de ses travaux au Musée de l’art moderne à New York en janvier 2025. Ce musée est visité quotidiennement par entre quinze et dix-sept mille visiteurs. Marina Abramovic dit que la rétrospective dans ce musée est un grand honneur pour chaque artiste et qu’elle est le comble de la carrière. Par ailleurs, elle est revenue récemment d’Espagne où elle a préparé à Madrid une exposition de photographies et d’installation intitulée « La chanson de geste érotique balkanique ». Le film « Piège » de Srdjan Golubovic sera montré au programme « Forum » du 57e festival de Berlin qui aura lieu du 8 au 18 février. Dans ce programme, le public aura l’occasion de voir les œuvres de 29 pays y compris 25 premières mondiales et 15 films de débutants. Par ailleurs, le film « Piège » inaugurera le prochain, 35e, festival du film de Belgrade – FEST. D’après le metteur en scène, c’est un film traitant la Serbie après Miloevic où il n’y a plus de guerre, mais il y a un désert moral et existentiel, un film sur la Serbie en transition dans laquelle la vie humaine ne vaut pas toujours beaucoup et un film sur une vie normale qui est, malheureusement, inaccessible pour un grand nombre de gens. 05.02.2007. TELEX MUSICAL Les jours européens de l’opéra à Belgrade. Soixante quinzième anniversaire du premier concert dans la Grande salle de la Fondation Kolarac. La quintette BELTANGO de Belgrade participe au festival connu argentin de tango. L’opéra et le théâtre "Madlenianum" de Zemun se joignent à la célébration du Jour européen de l’opéra, qui marque les quatre siècles de l’opéra sur l’ancien continent dans les plus grands centres de la culture en Europe. A ce propos, Madlenianum, en vue de la popularisation de l’art d’opéra, ouvrira ses portes pendant trois jours en février, aux visiteurs qui peuvent participer dans tous les programmes de cette maison. L’idée de la manifestation Jours européens de l’opéra est d’éduquer le public, de l’informer de l’histoire de l’opéra et de créer des nouveaux amateurs de cet art. L’objectif est d’attirer un nombre plus grand de Belgradois par des activités gratuites, telles que des ateliers, des visites du théâtre avec un guide costumé et des programmes pour les enfants. L’organisation de la célébration centrale européenne est l’association des compagnies professionnelles d’opéra, "Opéra Europa", qui rassemble 100 membres, parmi lesquels figure aussi Madlenianum, en tant que son unique membre en Europe du Sud-Est. La Fondation Kolarac a fêté le 4 février 75 ans depuis le premier concert dans la Grande salle, par une intervention inhabituelle d’Ensemble des pianos "Baynov", renomé et unique dans le monde, dont les membres avaient joué sur quatre pianos. Pour le concert d’anniversaire, pour la première fois quatre pianos "Steinway" étaient installés sur la scène et un tel ensemble s’est produit pour la première fois. Le public fidèle de la salle belgradoise aux meilleures capacités accoustiques, qui a accueilli plus de 10 mille concerts, a rempli tous les 883 sièges. A l’occasion du 75ème anniversaire de l’inauguration solenelle de la Grande salle de la Fondation Kolarac, le public a eu l’occasion de voir la première présentation du film documentaire "Kolarac – 75 ans de la Grande salle", qui marque toutes les interventions des nombreux artistes du monde et du pays. Par ailleurs, le premier concert dans la Grande salle de la Fondation Kolarac a eu lieu en 1932, lorsque l’Orchestre philharmonique de Belgrade s’est présenté sous la conduite de Stevan Hristic. La quintette belgradoise "BELTANGO", fondée par l’Association belgradoise de tango, en tant que l’un des ensembles de tango à plus grand succès dans les Balkans, a récemment obtenu une invitation pour participer au festival de tango à Buenos Aires, qui aura lieu vers la fin février, et où participeront les interprètes les plus importants mondiaux du tango argentin. En tant qu’introduction à leur intervention à ce festival prestigieux, le public belgradois aura l’occasion d’écouter leurs interprétations dans un drame musical intéressant qui sera présenté, vers la mi-février, sur la scène de l’Opéra de chambre "Madlenianum". Le tango argentin est choisi pour suivre l’histoire du drame "Harmonie", dont l’auteur du scénario est l’artiste slovène Tomaz Letnar, en raison de la téneur émotionnelle de la danse et des éléments visuels artistiques. D’un côté réaliste, et d’autre symbolique, le tango fait un type moderne d’histoire d’amour, avec tous les éléments du drame sentimental. Les chorégraphes et danseurs interprètes seront Andrea Podlogar et Blaz Bertoncelj, un couple de danseurs de tango de Ljubljana, tandis que la quintette "BELTANGO" interprétera la musique sur scène. Pendant le drame tango "Harmonie", hormis le tango argentin, seront interprétées aussi certaines oeuvres des compositeurs serbes.
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